Le modèle français

Publié le par Julien

Prenez un événement qui n'a sans doute pas excité grand monde il y a de nombreuses
années (regroupement familial institué par un décret du 29 avril 1976). Ajoutez une classe politique incompétente et satisfaite d'elle-même. Une droite servie essentiellement par des ambitions personnelles qui n'a plus d'ambition ni pour elle-même ni pour son pays. Une gauche incapable de réformer quoi que ce soit car empêtrée dans des discours pseudo marxistes et anti tout, toujours morte de trouille a l'idée de se faire doubler par des plus extrémistes qu'elle. Laissez passer trente ans. Ne dites pas réforme, ça fait peur aux gens. Dites leur 35h et retraite à 55 ans, pour la merde financière, on verra après. Quand l'économie stagne sur 20 ans, dites que ce sera mieux l'année prochaine et que de toutes façons on peut rien faire. Dites du mal des Etats-Unis parce que ça coûte rien et ça fait écran par rapport à leurs propres performances en matière d'intégration et de croissance économique. Faites croire aux gens qu'on va remonter dans le temps et vivre a nouveau comme dans les années 70. Foutez leur la trouille sur tous les sujets aide par la rhétorique post soixante huitarde des medias: la globalisation c'est que mal, le capitalisme c'est méchant, la technologie au secours etc etc. Attendez que Jean-Jacques se fasse éclater la tête par Mouloud et tournez la tête, la victime s'appelle Jean-Jacques, c'est sans
intérêt. Si c'est Mouloud qui y est passé, dites que c'est très très triste et que le racisme c'est pas bien mais bon ça fait seulement une trentaine d'année que vous avez des responsabilités politiques, faut vous laisser le temps de réagir...

Pendant ce temps, Jean-Jacques Le Chenadec était peut être un type bien ou un parfait connard ou sans doute quelque chose entre les deux. Dans tous les cas,  personne ne devrait crever parce qu'il cherche à empêcher son bâtiment de brûler. Ça fait peut être de moi un petit bourgeois mais j'aimerais que tous les pseudo rebelles des beaux quartiers et les racailles en jogging (non, la phrase "Je te respecte alors respecte moi, enculé de ta mère" ne constitue pas une proposition valide...) me disent ce qu'ils veulent reconstruire sur les cendres. Bêtement, plutôt qu'une botte plaquée m'écrasant la figure ou une batte de baseball me brisant le nez, je préfère la douce dictature du roi dollar et la société civilisée. Petite question : jusqu'où va-t-on descendre ? avant de se décider à remonter.

Publié dans jujuinlondon

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